Charte d’entretien des espaces publics

Jeudi après-midi, le maire, Marc Médine, et Ludovic Lemaire, chef de la mission littorale de l’Agence de l’eau, ont signé une charte d’entretien des espaces publics. Avec l’aide de la Région qui est également cosignataire du document, la ville de Guînes prend ainsi l’engagement de réduire de 50% ses émissions de produits phytosanitaires (désherbants) d’ici trois ans. Sur le terrain, les agents communaux auront donc recours au désherbage manuel, et à l’utilisation d’une balayeuse pour l’entretien des fils d’eau et de brûleurs. Par la signature de cette charte, la municipalité veut «montrer l’exemple», et contribuer à la protection du champ captant sur lequel elle se trouve qui approvisionne une partie du Calaisis en eau potable (Coquelles, Coulogne et une partie de Calais). Le maire a rappelé la nécessité de préserver l’eau, «un bien collectif»: «C’est une obligation pour les élus mais c’est aussi l’affaire de tous».«Il faut convaincre les employés communaux de l’intérêt de cette charte pour l’environnement et pour la santé de tous. Les pesticides sont une pollution qu’on ne voit pas. Guînes a la chance d’avoir une eau de bonne qualité et en grande quantité. Il faut la préserver», a ajouté Ludovic Lemaire. Dans notre région, la charte a déjà été adoptée par Ardres, Loon-Plage, Grande-Synthe, Dunkerque…

Étendre l’action sur d’autres communes.

Le représentant de l’Agence de l’eau espère que d’autres communes suivront, car «le champ captant se trouve également sur d’autres communes. C’est donc un enjeu de pouvoir étendre l’action. Et ce serait bien que ceux qui viennent chercher l’eau soient aussi exemplaires afin de montrer un engagement commun.» Les Eaux de Calais jouent également un rôle dans la mise en place de cette charte, comme l’explique son directeur, Jean-Jacques Grandguillaume: «Nous sommes le trait d’union entre les villes de Guînes et de Calais. Mais nous intervenons aussi sur un grand projet appelé “Le terroir de l’eau” lancé il y a trois ans qui vise à protéger la ressource en eau du territoire. La charte en fait partie. Pour ce projet, un diagnostic de toutes les pressions qui s’exercent sur l’eau a été fait, ce qui inclut la nature, les habitants, les collectivités, les agriculteurs et les industries». En s’associant à des experts, un plan d’actions a été établi. «Dans ce plan d’actions, on retrouve donc la charte qui s’adresse aux collectivités. Mais notre principal objectif, c’est l’agriculture qui est très présente sur notre secteur. Nous travaillons avec la chambre d’agriculture pour mener une action continue de formation auprès des agriculteurs afin de développer une agriculture raisonnée, voire biologique.»